
Journaliste et militant martiniquais |
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Naissance | 02 février 1894 |
Décès | 12 janvier 1934 à 39 ans |
André Aliker, né le 10 février 1894 au Lamentin, en Martinique, est une figure emblématique du journalisme engagé et du combat pour la justice dans l'île.
Il intervient principalement dans la presse écrite, en tant que rédacteur en chef du journal Justice, organe du parti communiste local.
Son travail témoigne d’un engagement profond pour la défense des droits sociaux et la dénonciation des injustices.
Parcours professionnel dans les médias
Issu d’une famille d’ouvriers agricoles, André Aliker s’engage dans le militantisme durant la Première Guerre mondiale, où il se distingue par son courage. Après son retour, il travaille dans le commerce avant de consacrer sa vie au journalisme.
En mai 1920, il devient le rédacteur en chef de Justice, un journal qui donne la voix aux opprimés et qui s’emploie à faire connaître les enjeux sociaux, économiques et politiques de la Martinique.
Il anime également des rubriques polémistes, où il s’attaque aux privilèges des grandes familles békés et dénonce la fraude fiscale, la corruption, et les abus du système colonial. Sa plume incisive lui vaut d’être une référence dans le paysage médiatique antillais.
Collaborations et affiliations notables
André Aliker intervient en relation avec des acteurs majeurs du mouvement communiste martiniquais et antillais, comme Jules Monnerot ou Pierre Aliker, son frère, qui fut également un militant politique de premier plan.
Son engagement l’amène à collaborer avec d’autres journalistes et syndicalistes locaux, témoignant de son dévouement pour la cause populaire.
Sa lutte contre la corruption lui valut plusieurs agressions physiques.
Impact et héritage
Sa détermination à informer et à dénoncer les injustices lui valut une mort tragique le 12 janvier 1934, lorsque son corps ligoté fut rejeté par la mer à Case-Pilote.
Son assassinat, resté longtemps non élucidé, marqua profondément la conscience collective martiniquaise.
Aujourd’hui, André Aliker incarne toujours la voix de la résistance et de la liberté dans la presse locale, symbolisant la lutte pour la justice sociale et l’émancipation créole.
Il laisse une empreinte durable dans le paysage médiatique et culturel de Martinique, renforçant le rôle de la presse comme outil de mémoire et de changement social.
André Aliker compte parmi les grandes figures du Parti communiste martiniquais (PCM), aux côtés de personnalités marquantes telles que :
- Armand Nicolas, historien et ancien secrétaire général du PCM,
- Camille Sylvestre, ancien secrétaire général du PCM,
- Émile Capgras, président du Conseil régional de Martinique (1992-1998),
- Georges Fitt-Duval, écrivain, maire et conseiller général du Saint-Esprit,
- Georges Gratiant, avocat, ancien maire, président du Conseil général,
- Georges Mauvois, avocat, romancier, dramaturge,
- Jules Monnerot, avocat, philosophe et journaliste,
- Juvénal Linval, médecin,Léopold Bissol, ancien député,
- René Ménil, philosophe,
- Thélus Léro, ancien sénateur,
- Victor Lamon, syndicaliste...
Cette génération de militants, intellectuels, élus et syndicalistes a marqué durablement l’histoire politique et culturelle de la Martinique.
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