Suzanne Dracius

Suzanne Dracius, écrivaine martiniquaise, est née le 25 août 1951 dans le quartier des Terres-Sainville à Fort-de-France. 

Après une enfance passée en Martinique puis à Sceaux en région parisienne, elle se distingue par un parcours académique remarquable et par la valorisation de la créolité dans la littérature contemporaine antillaise.

Parcours professionnel

À l’issue de ses études au lycée Marie-Curie de Sceaux et à la Sorbonne, où elle obtient un DEA de Langue et culture créoles, Suzanne Dracius devient professeur de Lettres Classiques (français, latin, grec). 

Elle exerce d'abord à Paris, puis retrouve son île natale pour enseigner à l’Université Antilles-Guyane. Son parcours international la conduit aussi aux États-Unis, en tant que « visiting professor » à l’University of Georgia et à Ohio University.

Réalisations et œuvres

Révélée en 1989 par son roman L’autre qui danse (finaliste du Prix du Premier roman, éd. Seghers), Suzanne Dracius multiplie les genres littéraires et les distinctions. 

Elle publie des romans, des nouvelles comme Rue monte au ciel (Coup de cœur Fnac, éd. Desnel, 2003), le recueil poétique Exquise déréliction métisse (Prix Fetkann 2009) et le recueil Scripta manent (juin 2016). 

En 2010, elle reçoit le Prix de la Société des poètes Français pour l’ensemble de son œuvre. Romancière et nouvelliste à succès, elle est aussi l’auteur de la pièce historique Lumina Sophie dite Surprise, qui met en lumière un pan méconnu de l’histoire de la Martinique.

Collaborations et distinctions

Son engagement et son influence ont été reconnus par de nombreuses institutions, telles que l’Académie française, la Society of french poets, l’AATF (American Association of Teachers of French). 

Elle a collaboré avec des personnalités comme Aimé Césaire (entretien publié), et coordonné l’anthologie internationale Pour Haïti.

Héritage culturel et combat

Suzanne Dracius se définit par le mot créole « kalazaza », désignant « un métis de blanc et de noir à la peau et aux cheveux clairs ». Son écriture explore l’identité métisse, la mémoire antillaise, la condition féminine et la lutte contre toute forme de discrimination raciale, sexuelle ou sociale. 

Son œuvre contribue fortement à la valorisation de la culture martiniquaise, en France comme dans la diaspora internationale.