Martinique A nu

Georges Éleuthère Mauvois

La plume satirique et militante qui a façonné le théâtre martiniquais

Georges Éleuthère Mauvois
Naissance 28 janvier 1922
Décès 04 décembre 2018 à 96 ans
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Georges Éleuthère Mauvois (né le 28 janvier 1922 à Fort-de-France, décédé le 4 décembre 2018 au Carbet) était un écrivain, essayiste, dramaturge, poète, avocat et figure marquante de la littérature martiniquaise et de la vie politique locale.

Formation et parcours

Issu d’une famille de la petite bourgeoisie foyalaise, il fait ses études au lycée Victor-Schœlcher, où il se distingue par son brillant parcours scolaire. 

Après le baccalauréat, il devient cadre à l’administration des Postes, télégraphes et téléphones (PTT) en Martinique, tout en s’engageant activement dans la vie politique et syndicale. 

Membre important du Comité central du Parti communiste martiniquais, il est révoqué en 1962 à cause de son refus d’être délocalisé et se réoriente vers une carrière d’avocat en Martinique.

Carrière littéraire

Georges Mauvois est reconnu pour son œuvre littéraire, qui mêle le français et le créole, et qui s’inscrit dans la tradition du créolisme et de la satire sociale. Il est principalement célèbre pour sa pièce de théâtre Man Chomil (créée au début des années 1990), une comédie caustique qui dépeint avec humour la société antillaise.

Il a aussi écrit plusieurs autres pièces, dont Agénor Cacoul, Misyé Molina, Nasse et Filbec, abordant souvent la critique du pouvoir politique et la condition martiniquaise. Il a également traduit en créole des classiques comme Dom Juan de Molière et Antigone de Sophocle.

Son dernier ouvrage, Monologue d’un Foyalais (1999), témoigne de son regard critique et engagé sur les transformations sociales de la Martinique au fil des décennies.

Engagement politique

Tout au long de sa vie, Mauvois reste fidèle à ses idéaux communistes, militant pour une société plus juste, la laïcité, et la valorisation de la culture martiniquaise et caribéenne. Progressivement, à partir des années 1970, il s’éloigne du parti pour consacrer davantage de temps à l’écriture et à la réflexion littéraire. 

Son engagement politique transparaît dans ses textes, où il dénonce les injustices et invite à la prise de conscience collective.

Héritage

Georges Mauvois est considéré comme un humaniste et un pilier de la culture martiniquaise, un auteur respecté pour son talent littéraire, son humour et son combat pour l’identité et la dignité antillaises. 

Il est aussi le père de l’historien Georges Bernard Mauvois, perpétuant ainsi une tradition d’engagement intellectuel dans la famille.


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