
Écrivain, artiste autodidacte et militant martiniquais |
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Naissance | 09 novembre 1929 |
Décès | 28 juillet 2022 à 92 ans |
Raphaël Caddy est une figure culturelle incontournable de la Martinique, reconnu pour son engagement littéraire, artistique et syndical.
Né le 9 novembre 1929 à Fort-de-France, d’un père martiniquais et d’une mère panaméenne, il a consacré sa vie à la transmission du patrimoine culturel antillais à travers la littérature, la peinture et le militantisme.
Il s’est éteint le 28 juillet 2022, laissant un héritage culturel riche et engagé.
Parcours professionnel
En 1946, Raphaël Caddy quitte la Martinique pour suivre une formation de technicien en télécommunication, tout en cultivant sa passion pour la musique, le dessin, la peinture et la littérature.
De retour sur l’île en 1971, il occupe différents postes :
- Chef d’entreprise,
- Enseignant en formation technique au CFA de Sainte-Thérèse et à l’Association martiniquaise d’éducation populaire (AMEP),
- Responsable des réseaux téléphoniques à la mairie de Fort-de-France, fonction qu’il occupe jusqu’à sa retraite en 1996.
C’est à partir de ce moment qu’il revient à ses premières amours : l’écriture et les arts visuels, qu’il pratique avec une grande générosité.
Collaborations et engagements
Militant de la première heure au sein du Parti progressiste martiniquais (PPM), Raphaël Caddy a également été actif dans le monde syndical, notamment à la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (CSTM).
Il a joué un rôle clé, aux côtés de Renaud de Grandmaison, dans l’implantation de l’AMEP à Redoute en 1974, un projet initié par Aimé Césaire. Cette institution a marqué l’histoire de la formation professionnelle en Martinique, formant plusieurs générations.
Sur le plan artistique, il fut proche de Victor Coridun (musicien) et soutint activement l’apprentissage musical au sein de sa famille, notamment via les enseignements d’Alice Nardal.
Œuvre littéraire et artistique
Autodidacte éclairé, Raphaël Caddy a écrit de nombreux romans, recueils de poèmes et chroniques, souvent centrés sur les problématiques sociales, la mémoire antillaise et l’identité martiniquaise.
Parmi ses œuvres majeures :
- Titim aux Chants d’archipels (1988),
- Et si nous pensions aux enfants (1991),
- Chez Julina (1996),
- La trilogie Les Trois Tanbou du vieux coolie (2007, 2012) – Préfacée par Aimé Césaire,
- Le chant du Cygne (2018),
- Et brusquement la nuit (2021)
Son style est marqué par un regard lucide sur la société martiniquaise, mêlant réalisme, poésie, et mémoire historique.
Héritage et impact culturel
Peintre discret mais prolifique, Raphaël Caddy a offert la majorité de ses toiles à ses proches, contribuant à diffuser l’art dans les foyers martiniquais.
En mars 2022, quelques mois avant sa disparition, il fait don de près de 250 documents (livres, brochures, photographies) à Archives de Martinique, dans un geste fort en faveur de la transmission du patrimoine local.
Son travail, à la croisée de l’engagement social et de la création artistique, continue d’inspirer la jeunesse antillaise, les chercheurs en histoire caribéenne et tous les amoureux de la culture créole.
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