Pierre Petit

Pierre Petit, né le 22 janvier 1930 au Morne-Rouge (Martinique) et décédé le 4 février 2022 à Fort-de-France, fut une figure majeure de la droite martiniquaise. Médecin de formation, ancien chef de service à l’Hôpital de La Meynard à Fort-de-France, il s’est engagé en politique dès 1982, étant élu conseiller général du canton du Morne-Rouge.

Parcours professionnel

Il est ensuite élu maire du Morne-Rouge en 1983. La même année, il est également élu conseiller régional sur la liste conduite par Michel Renard. Pierre Petit a exercé la fonction de maire pendant 25 ans, jusqu’en 2008, date à laquelle il passe le relais à sa femme, Jenny Dulys-Petit, qui lui succède à la tête de la municipalité.

Il a été député de la Martinique pour la 2e circonscription de 1993 à 2002. Pendant son mandat, il a siégé au sein du groupe RPR à l’Assemblée nationale. En 1995, il fonde son propre club politique baptisé « Osons Oser », visant à rassembler toutes les forces politiques pour élaborer un projet commun de développement économique et social. En 1998, il devient 2e vice-président du Conseil régional de Martinique, présidant la commission du développement économique et de l’emploi. Cette année-là, il signe une alliance de gestion avec le Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM), alliance alors très critiquée dans certains camps politiques.

Collaborations et affiliations notables

Pierre Petit a collaboré avec plusieurs figures politiques locales et nationales, notamment :

• Alfred Almont, son suppléant aux législatives de 1993 et 1997,
• Michel Renard, avec qui il collabora lors des élections régionales,
• Jenny Dulys-Petit, son épouse et successeur à la mairie du Morne-Rouge,
• Alfred Marie-Jeanne, président régional dont l’alliance avec Petit fut déterminante,

ainsi qu'avec d'autres acteurs de la droite martiniquaise et régionale dans une démarche d’ouverture politique.

Impact et héritage

Pierre Petit a profondément marqué la vie politique martiniquaise en insufflant une nouvelle dynamique au sein de la droite locale, prônant un dialogue constructif et la recherche d’alliances inédites. Attaché au statut départemental de la Martinique, il défendait néanmoins une autonomie accrue pour mieux répondre aux enjeux locaux. Son action de maire et de conseiller régional a permis de stimuler le développement économique et social dans sa commune et au-delà.

Son départ progressif de la scène politique régionale coïncide avec la transmission du flambeau à sa femme, mais son influence reste présente à travers le parc paysager Cap 21 du Morne-Rouge, baptisé en son honneur.