Canne à sucre en Martinique

La canne à sucre en Martinique occupe une place centrale dans l’histoire et le développement économique de l’île. 

Bien plus qu’une simple culture, elle incarne la tradition, la fierté et la modernité martiniquaise.

Une plante emblématique et adaptée au climat tropical

La canne à sucre est une herbe tropicale ressemblant au roseau, capable d’atteindre jusqu’à six mètres de hauteur. 

Parfaitement adaptée aux conditions géo-climatiques de la Martinique, elle prospère dans les zones côtières et vallonnées où chaleur, soleil et pluies abondantes permettent une croissance optimale.

Aujourd’hui, la canne représente la deuxième culture de l’île après la banane, couvrant environ 4 150 hectares, soit 13,7% de la surface agricole utile. 

Autrefois, en 1870, elle occupait près de 57% des terres cultivées, soulignant son importance historique dans l’économie sucrière de la région.

Une ressource historique et mondiale

La canne à sucre est l’une des premières plantes cultivées à l’échelle mondiale, représentant près de 23% de la production agricole totale. 

Véritable plante révolutionnaire, elle a transformé l’agriculture et l’industrie agroalimentaire grâce aux nombreux produits qu’elle permet de fabriquer : sucre, rhum, électricité, biocarburant et bientôt plastique bio.

Ces innovations ouvrent la voie à des perspectives d’avenir prometteuses pour la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, soutenues par le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), acteur clé dans la recherche d’une agriculture durable.

Une filière d’excellence au service de l’économie locale

La canne à sucre reste la matière première essentielle à la fabrication du très réputé rhum agricole AOC Martinique. 

Cette appellation d’origine contrôlée garantit une qualité exceptionnelle, issue d’un savoir-faire transmis depuis des générations. 

Les distilleries emblématiques telles que Saint James, Clément, Trois Rivières, Depaz ou La Mauny incarnent la richesse et la diversité des terroirs de l’île.

Sur le plan industriel, la seule usine sucrière encore en activité est l’usine du Galion, située à Trinité. 

Elle symbolise la continuité d’une tradition sucrière vieille de plusieurs siècles, tout en intégrant des solutions modernes de valorisation énergétique à partir de la bagasse (résidu fibreux de la canne).

Une culture d’avenir pour une île durable

La canne à sucre martiniquaise ne se contente plus d’évoquer le passé colonial et les distilleries au parfum sucré. 

Elle représente également un levier majeur pour un futur écologique, conciliant agriculture, industrie et environnement. 

En valorisant la plante dans sa globalité, la Martinique s’engage vers une économie circulaire fondée sur l’innovation et la préservation des ressources naturelles.