
Socialistepharmacien, écrivain et homme politique |
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| Naissance | 30 janvier 1944 Non renseignée |
| Àge | 81 ans |
Guy Lordinot est un pharmacien, écrivain et homme politique martiniquais, né le 30 janvier 1944 à Sainte-Marie (Martinique).
Figure marquante du courant progressiste martiniquais, il a été maire de Sainte-Marie pendant 25 ans (1983–2008) et député de la première circonscription de la Martinique de 1988 à 1993.
Son parcours témoigne d’une volonté constante de défendre la dignité du peuple martiniquais et de promouvoir une autonomie fondée sur la justice sociale et la mémoire des luttes.
Parcours politique et professionnel
Pharmacien de formation, Guy Lordinot s’engage dans la vie publique dès les années 1970, inspiré par l’héritage d’Aimé Césaire et du mouvement autonomiste martiniquais.
Élu maire de Sainte-Marie en 1983, il succède à Camille Petit et transforme la commune en un centre d’activités économiques et culturelles majeures pour l’île. Réélu à plusieurs reprises, il conduit des programmes d’infrastructures scolaires, sportives et de logement accessibles aux populations rurales.
Son élection à l’Assemblée nationale en 1988 sous l’étiquette du Parti socialiste lui permet de participer activement aux débats nationaux sur la continuité territoriale et la condition des outre-mer.
Il y plaide pour une meilleure égalité d’accès aux transports et aux services publics entre la métropole et les départements ultramarins.
Après son mandat parlementaire, il reste très impliqué dans la vie politique locale et poursuit ses réflexions sur la société martiniquaise contemporaine à travers des tribunes et publications critiques.
Œuvres et pensée
En plus de son engagement politique, Guy Lordinot s’est distingué comme auteur et essayiste.
Dans son texte Une brève histoire de la Martinique publié sur le média Antilla-Martinique, il retrace l’histoire de l’île depuis l’extermination des Kalinagos jusqu’à la dépendance économique moderne, soulignant le lien entre la colonisation passée et les formes d’aliénation actuelles. Il y dénonce une « extermination sournoise », symbolique, liée à la perte d’autonomie économique et culturelle.
Son concept de « Méditerranée amérindienne » promeut une réintégration de la Martinique dans son espace caribéen naturel, en valorisant ses racines autochtones et africaines.
Pour Lordinot, il s’agit de repenser la Martinique comme caribéenne, « non assistée, ni colonisée, mais actrice de son devenir ».
Héritage et positions contemporaines
Toujours actif dans le débat public, Guy Lordinot incarne une génération d’élus martiniquais militants du progrès local et du réveil identitaire caribéen.
Ex-maire et député, il demeure une référence politique pour les défenseurs de l’autonomie et de la mémoire collective.
Bien que parfois controversé pour ses prises de position radicales sur les politiques publiques, il reste un témoin privilégié des luttes collectives de l’après-départementalisation.
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