Gilbert Pago

Gilbert Pago est un agrégé d'histoire martiniquais, spécialiste renommé de l'histoire de la Caraïbe, des Antilles françaises et de l'histoire des femmes dans ces régions. 

Né le 29 décembre 1945 aux Terres-Sainville, à Fort-de-France, son parcours est marqué par un engagement militant dès son jeune âge : après son baccalauréat, il enseigne temporairement le français, l'histoire et le latin, mais est rapidement renvoyé pour ses activités liées à l'Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique (OJAM).

Formation et carrière

Après un DEUG d’histoire et sciences économiques obtenu à Pointe-à-Pitre, il poursuit ses études à Toulouse puis soutient à Paris sa maîtrise consacrée à l’insurrection du Sud de la Martinique de 1870, mettant en lumière la figure emblématique de Lumina Sophie. 

De retour en Martinique, il enseigne au lycée Schœlcher, dans plusieurs établissements martiniquais et à l’université. Il fonde  le Groupe Révolution Socialiste (GRS) après son exclusion du Parti communiste avec d'autres militants :

• Édouard de Lépine,
• Édouard Jean-Elie,
• Philippe Pierre-Charles,
• Vincent Placoly.

En 1991, il devient directeur de l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM). À sa retraite en 2011, il continue de transmettre ses connaissances dans le domaine de l’histoire locale.

Œuvres majeures

Gilbert Pago est auteur de plusieurs ouvrages majeurs dédiés à l’histoire martiniquaise et caribéenne, avec une attention particulière portée à la place des femmes dans la société :

• L’insurrection de Martinique, 1870-1871 (2011),
• L'histoire tragique de Marie-Philomène Roptus dite Lumina Sophie dite Surprise, 1848-1879 (2008),
• 1848, chronique de l’abolition de l’esclavage en Martinique (2006),
• Les femmes et la liquidation du système esclavagiste à la Martinique 1848 à 1852 (1998),
• Préfacier de L'abolition générale et simultanée de l'esclavage dans les colonies françaises (2016)

Impact et engagement

Gilbert Pago est reconnu pour ses travaux rigoureux qui contribuent à une meilleure compréhension des luttes sociales et politiques en Martinique et dans les Antilles. 

Son engagement militant et intellectuel a marqué durablement l’histoire locale et la transmission de mémoire collective.