Martinique A nu

Ernest Léardée

Le virtuose martiniquais qui a fait voyager la biguine de la Martinique aux scènes parisiennes

Ernest Léardée

Violoniste, clarinettiste, saxophoniste, compositeur, chef d’orchestre

Naissance 09 novembre 1896
Décès 12 avril 1988 à 91 ans
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Ernest Léardée, né le 9 décembre 1896 à Fort-de-France en Martinique et décédé en 1988, est un violoniste, clarinettiste, saxophoniste, compositeur et chef d’orchestre martiniquais. 

Il est considéré comme un des grands pionniers et hérauts de la biguine, ayant largement contribué à faire connaître cette musique antillaise en France et à Paris dès les années 1920-1930.

Parcours artistique

Orphelin jeune, Ernest Léardée apprend la musique auprès d’un artisan menuisier, puis se forme sur plusieurs instruments (violon, clarinette, saxophone). 

Il rejoint en 1919 l’orchestre du clarinettiste Alexandre Stellio à Fort-de-France, avec qui il part à Paris en 1929 pour promouvoir la biguine et les musiques des Antilles. Il forme ensuite son propre orchestre, l’Orchestre Antillais du Bal Blomet, et enregistre plusieurs disques chez le label Salabert au début des années 1930.

Il ouvre plusieurs cabarets parisiens à succès, tels que l’Élan Noir et La Nuit Cubaine, continuant à diffuser la biguine et à élargir son répertoire avec des influences cubaines et latino-américaines. 

Durant les années 1950, il anime des bals et émissions radio, et crée des enregistrements qui marquent le renouvellement des musiques tropicales en France. Il fonde également sa maison de disques, RITMO.

Collaborations notables

Ernest Léardée a collaboré avec nombre de musiciens antillais et européens, notamment Alexandre Stellio, Archange Saint-Hilaire et Frantz Blérald

Il a animé des orchestres qui ont marqué l’histoire du jazz créole en métropole, encadrant de nombreux musiciens talentueux et jouant un rôle de passeur culturel.

Impact et héritage

Ernest Léardée est reconnu comme un pilier de la biguine martiniquaise et un innovateur de la musique caribéenne en France. 

Sa carrière de chef d’orchestre, producteur et compositeur a permis de populariser la biguine dans l’Hexagone et au-delà, contribuant à la reconnaissance internationale des musiques antillaises. Une rue de Fort-de-France porte son nom en hommage à son héritage culturel.

Le chant des bongos

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