René Maran

Prix Goncourt, 1921

René Maran
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Précurseur de la négritude
Naissance 05 mai 1887
Décès 05 mars 1960 à 72 ans

René Maran est un écrivain, lauréat du prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala, dont la préface dénonce le colonialisme.

« Civilisation, civilisation, orgueil des Européens, et leur charnier d’innocents. Tu bâtis ton royaume sur des cadavres. Tu es la force qui prime le droit. Tu n’es pas un flambeau, mais un incendie. »

Né sur le bateau qui menait ses parents d’origine guyanaise à Fort-de-France, on le présente souvent comme un écrivain martiniquais.

Ses parents, partis au Gabon (où son père, Maran Léon Herménégilde, occupait un poste administratif colonial), le mettent en pension, dès l'âge de sept ans, au lycée de Talence puis au lycée Michel de Montaigne de Bordeaux.

Nommé en 1912 administrateur en Oubangui-Chari (république Centrafricaine), il doit donner sa démission car son roman Batouala, crée la polémique. L’administration n’ayant pas apprécié le réquisitoire implacable contre le colonialisme contenu dans la préface.

Dans les années 1930, René Maran fréquente le salon littéraire de Paulette Nardal où il rencontre Léopold Senghor, Aimé Césaire, Jean Price Mars.

Considéré par les Noirs comme un précurseur de la négritude, il avouait qu'il la comprenait mal et avait tendance à y voir un racisme plus qu'une nouvelle forme d'humanisme. Il se voulait, par-dessus tout et avec obstination « un homme pareil aux autres ».

Traduit en 16 langues il figure aujourd’hui au programme littéraire des lycées.

En 1992, plus de 70 ans après, un autre écrivain martiniquais, Patrick Chamoiseau, remporte le prix Goncourt pour son roman Texaco.

René Maran est mort à Paris le 9 mai 1960.

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